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Procès pénal de l’amiante. Un message d’impunité inacceptable
16/05/2013 16:20 par Admin Admin
C’est par la presse satyrique que les victimes de l’amiante dont les premières plaintes au pénal ont été déposées il y a plus de 15 ans aujourd’hui, ont appris que la Justice ne sera pas rendue.
Elles, non plus, n’échapperont pas au sacro-saint principe qui gouverne la « Justice » de notre pays et qui veut qu’aucun politique, haut fonctionnaire ou industriels ne soient jamais condamnés, au pénal, pour des crimes et des délits sanitaires ou environnementaux.
Qu’importe que les morts se chiffrent par centaines de milliers, que le Conseil d’Etat ait reconnu la responsabilité écrasante de l’Etat et des industriels, il y a près de 10 ans, que les tribunaux aient reconnus des dizaines de milliers de faute inexcusable des employeurs, le droit français n’est pas construit pour les victimes du travail, pour celles de l’amiante, et plus loin pour toutes les victimes dont le seul malheur est d’être au centre d’une responsabilité politico-industrielle.
Pour la FNATH, la chronique d’une mort annoncée d’un procès pénal de l’amiante, au-delà de l’écœurement, interroge directement le fonctionnement démocratique de nos institutions : aucune explication ne permettra aux victimes et aux familles de comprendre en quoi ce qui a été possible en Italie, reste interdit en France.
Cette affaire entache, non seulement les institutions mais interroge tout le corps politique, les élus et le premier d’entre eux que la Constitution a fait le garant de l’indépendance de la Justice. C’est une longue, patiente et volontaire inaction politique et institutionnelle qui aura méthodiquement écarté toute chance d’aboutir à un procès pénal de l’amiante.
Si ce fiasco judiciaire devait en rester là, c’est bien un message d’impunité définitif et un gage d’irresponsabilité qui seraient donnés aux industriels les moins scrupuleux mais surtout à ceux qui ont la charge de protéger les populations : les politiques et les hauts fonctionnaires.
Elles, non plus, n’échapperont pas au sacro-saint principe qui gouverne la « Justice » de notre pays et qui veut qu’aucun politique, haut fonctionnaire ou industriels ne soient jamais condamnés, au pénal, pour des crimes et des délits sanitaires ou environnementaux.
Qu’importe que les morts se chiffrent par centaines de milliers, que le Conseil d’Etat ait reconnu la responsabilité écrasante de l’Etat et des industriels, il y a près de 10 ans, que les tribunaux aient reconnus des dizaines de milliers de faute inexcusable des employeurs, le droit français n’est pas construit pour les victimes du travail, pour celles de l’amiante, et plus loin pour toutes les victimes dont le seul malheur est d’être au centre d’une responsabilité politico-industrielle.
Pour la FNATH, la chronique d’une mort annoncée d’un procès pénal de l’amiante, au-delà de l’écœurement, interroge directement le fonctionnement démocratique de nos institutions : aucune explication ne permettra aux victimes et aux familles de comprendre en quoi ce qui a été possible en Italie, reste interdit en France.
Cette affaire entache, non seulement les institutions mais interroge tout le corps politique, les élus et le premier d’entre eux que la Constitution a fait le garant de l’indépendance de la Justice. C’est une longue, patiente et volontaire inaction politique et institutionnelle qui aura méthodiquement écarté toute chance d’aboutir à un procès pénal de l’amiante.
Si ce fiasco judiciaire devait en rester là, c’est bien un message d’impunité définitif et un gage d’irresponsabilité qui seraient donnés aux industriels les moins scrupuleux mais surtout à ceux qui ont la charge de protéger les populations : les politiques et les hauts fonctionnaires.
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