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COP21 : Pour la santé humaine, aussi
D’abord parce que, sur le long terme, la destruction des équilibres fondamentaux de notre climat est la menace de très loin la plus importante sur la santé des générations futures.
Les trois grandes causes climatiques seront :
- l’acidification des océans qu’entraine l’augmentation de la production de CO2 par la combustion des sources d’énergie fossile ;
- l’augmentation de la température entrainant des modifications très importantes des régimes de pluie, l’apparition d’inondations, de vagues de chaleurs, de sécheresse et de feu, l’élévation du niveau des océans ;
- enfin la pollution de l’air par les particules issues de la combustion d’hydrocarbures et surtout de charbon.
L’impact de ces transformations de notre environnement concernera directement la santé : malnutrition, maladies cardiovasculaires et respiratoires, cancers, maladies transmissibles par des vecteurs animaux, maladies infectieuses émergentes...
Ces effets seront aggravés par l’impact sur les systèmes sociaux qui affecteront les populations les plus fragiles : destructions des habitats dans des concentrations urbaines de plus en plus importantes en bord de mers tropicales, conflits violents, dénuement et migrations de masses de réfugiés des conflits ou des réfugiés climatiques, avec leurs très importantes conséquences sanitaires.
La prise en compte de la santé environnementale est déterminante pour concevoir les nécessaires évolutions de notre système de santé. Les conclusions et plans d’actions proposés par la COP21, qui se situeront sur le long terme, doivent donc inspirer nos réflexions sur l’organisation de notre système de santé.
Toutes les réflexions stratégiques sur les politiques de santé publique devront désormais s’emparer des conséquences du changement climatique probable des 20 prochaines années.
La santé environnementale est un défi qui s’impose à nous. Dans un système qui jusqu’à présent a été très orienté vers le curatif et l’approche individuelle, ce défi doit être le déclic pour :
- réhabiliter la promotion de la santé, comme le prévoit d’ailleurs en partie le projet de loi de modernisation de notre système de santé,
- et envisager dans une approche populationnelle la réorganisation des soins de premier recours, en débat au sein de la Grande conférence de santé.