Liberté
Depuis près d’un siècle, la FNATH se mobilise pour défendre les valeurs de liberté et de solidarité, pour renforcer le vivre ensemble de tous les citoyens, quel que soit leur origine, leur état de santé ou leur handicap, dans un esprit d’entraide et de citoyenneté. Survenu en plein Paris, à quelques mètres du siège parisien de la FNATH, l’attentat récent s’est attaqué à la liberté d’expression. La FNATH avait eu la chance de travailler récemment avec le dessinateur Cabu, qui avait réalisé deux dessins pour notre association. Un dessinateur humaniste et solidaire, sauvagement assassiné comme près d’une vingtaine d’autres personnes. Tenter de museler dans la barbarie cette liberté constitue une atteinte intolérable à notre démocratie. Quand on s’attaque à la liberté d’expression, la démocratie et toutes les libertés sont en danger, au premier rang desquels figure la liberté d’association. Or, sans le tissu associatif ce serait évidemment une autre société dans laquelle nous devrions vivre. Ce serait une société sans solidarité, sans entraide, sans initiatives, laissant des personnes de côté et isolées. Une société que nous ne souhaitons pas. Tout l’enjeu de la mobilisation de la FNATH dans l’accompagnement de personnes reste indispensable pour renforcer le vivre ensemble et les droits des personnes dans notre société. Arnaud de Broca | |
Conditions de travail
François Rebsamen, ministre du travail, a présidé le 27 janvier le conseil d’orientation des conditions de travail (COCT), dont la FNATH est membre. A cette occasion, ont été présentés le bilan des conditions de travail pour l’année 2013, ainsi que les axes du prochain plan santé et travail. Concernant le bilan des conditions de travail, les chiffres montrent une diminution globale des accidents du travail de 3,5% ainsi que des maladies professionnelles de 4,7 % alors que les accidents de trajet ont eux augmenté de 10 % (vraisemblement en raison des mauvaises conditions météorologiques en début d’année 2013). La FNATH aurait aimé pouvoir se réjouir de ces chiffres, qui cachent une double réalité. D’une part, la baisse du nombre de maladies professionnelles s’explique principalement par les récentes modifications des tableaux des maladies professionnelles, en particulier celui concernant les troubles musculo-squelettiques. Les conditions ayant été rendues plus complexes, le nombre de maladies n’a pu que diminuer. Casser le thermomètre n’a jamais soigné un malade. Ces personnes se retrouvent, certes pas dans les statistiques des maladies professionnelles, mais dans celles du chômage ou des arrêts maladie. D’autre part, ils ne peuvent cacher la désinsertion professionnelle des victimes du travail. D’autant que les chiffres présentés dans ce bilan sur les inaptitudes semblent dépassés puisqu’ils datent de 2012 et ne concernent que 14 régions ! Par ailleurs, la FNATH a salué les orientations du 3eme plan santé et travail. En particulier, elle considère indispensable de fixer comme priorité la prévention, notamment la prévention de la désinsertion professionnelle. Cela nécessite une plus grande coordination des acteurs et d’accompagner dans la durée et de manière personnalisée les victimes. La FNATH a toutefois attiré l’attention du ministre sur le souhait de rééquilibrer la prévention au profit de la réparation. La primauté de la prévention peut s’entendre comme volonté politique, car il vaut toujours mieux prévenir que guérir. Mais la FNATH a évidemment insisté pour que cela ne se traduise pas par une diminution directe ou pernicieuse (par une modification des tableaux de maladies professionnelles) de la réparation, qui au contraire devrait se voir améliorer. Or à budgets constants, voire en diminution, les attaques contre les indemnisations sont à craindre. Au-delà des aspects positifs de ces orientations, ce sont donc bien les moyens humains et financiers qui lui sont consacrés qui constituent les conditions de son effectivité.
Début janvier, les médecins ont appelé à une guerilla administrative, invitant les médecins à ne plus utiliser la carte vitale. Tout en reconnaissant le droit de grèves des médecins et le malaise général de la profession, la FNATH s’est positionnée dans la presse contre cette guerilla administrative, dans la mesure où elle aura des conséquences sur les délais de remboursement des assurés sociaux. Mais selon l’assurance maladie, cette grève n’a pas été vraiment suivie, malgré les annonces des syndicats de médecins. Selon l’assurance maladie, après une « baisse réelle mais modérée » des télétransmissions lors de la première semaine de la grève administrative des médecins, elle n'était plus que de 5,7 % la deuxième semaine de grève. |